Je m’appelle Nicolas Moulin je suis architecte de formation et photographe par vocation. Je vis entre Paris et Athènes où j’exerce mes deux passions.

Roots to wild , littéralement “des racines à la nature sauvage” évoque un passage entre un ancrage et un état plus libre , plus brut (le sauvage). Cela suggère pour moi une tension entre enracinement et exploration , entre structure et spontanéité. C’est une métaphore du mouvement, du retour à l’essentiel ou de la découverte de territoires inconnus, qu’ils soient physiques ou intérieurs.

Photographier l’entre-deux, ces instants où le temps hésite, où le monde vacille entre présence et absence. J’explore des espaces vidés, des territoires en transition, ces lieux où l’empreinte humaine se mêle à la nature sans pour autant disparaître totalement. Je photographie ce qui persiste, ce que le regard pressé ne saisit pas, ce qui se tient aux marges du visible.

Le noir et blanc s’impose comme une nécessité. Il dépouille l’image du superflu, révèle les structures profondes, souligne les tensions entre matière et lumière. Il confère aux lieux une intemporalité, les détachant du flux quotidien pour les ancrer dans une narration plus vaste. Chaque photographie devient alors un fragment d’histoire en suspens, une trace d’un passé qui hante le présent, un espace où se projette l’avenir. Mais Roots to wild, c’est une exploration des tensions, une manière de questionner la relation entre l’homme et son environnement. Que laisse-t-on derrière nous ? Quelles histoires muettes s’inscrivent dans la pierre, l’eau, les cendres d’un feu oublié ? Mes images cherchent ainsi à prolonger le regard, à inviter à une contemplation active.

Ainsi, Roots to wild est un voyage, mais pas un itinéraire tracé d’avance. C’est une invitation à ralentir, à entrer dans cette respiration profonde où l’image devient mémoire et anticipation à la fois. Une photographie du temps suspendu… ”

Il y a une part d’instinct dans ma photographie, les sujets photographiés , le style d’image. Il m’arrive de me laisser porter au grè du temps et de mes envies pour aborder un sujet , un lieu. D’y revenir plusieurs fois si je le peux pour en découvrir d’autres aspects , de nouvelles lumières, une météo plus ou moins favorable. Mais tout s’articule autour du concept de Roots to Wild et des valeurs qu’il porte en lui.

Continuer sans cesse de photographier ce qui m’attire et me touche et espérer voir ce travail apprécié et le développer en conséquence.